PETER ALEXANDER BAND : Une nuit en enfer (2014)
Titles :
01 J’Kill
02 Une Feuille Blanche
03 Honey
04 Viktor
05 Irish Rodeo
06 Le dollar est mon drapeau
07 Près de Glasgow
08 Je n’ai pas pris le temps de vivre
09 Emportés à tout jamais
10 De Sang froid
11 Tout est fini
12 Le sang va couler
13 Une nuit en enfer
Pratiquement une institution, le Peter Alexander Band depuis leur album vinyle Live Tousson 1990 avec leur titre phare « Marions Nous Guitare », avec les reprises de « Waterhole » des Outlaws et « Free Bird » de Skynyrd, LP devenu de nos jours collector montant en intensité au niveau prix sur Ebay ! En plus ces musiciens hors pair perdurent dans la continuité avec pratiquement la même ossature, depuis 1990 et le Live At Tousson, à celui qui déboule actuellement Une Nuit en Enfer comprenant treize titres où leur éclectisme englobe plusieurs styles, country rock, blues, bluegrass, celtic, jazz-rock et Southern rock. Le genre sudiste n’a pas de secret pour le Peter Alexander Band quand ils reprennent des titres comme « Down South Jukin’ » de Skynyrd, « Free Man » de Point Blank, « In Memory of Elisabeth Reed » de Allman Bros gravés sur leur triple album Melting Potes, et bien sur cette Nuit en Enfer, le sud se fait entendre de nouveau, sur l’irrésistible « J’Kill » au groove Sea Level riche en nuances comme sur « Une Feuille Blanche ». Puis l’approche diffère sur « Honey » chanté comme d'habitude dans la langue de Molière par la voix de Olivier Lucas, dit Le Sioux, qui fait passer une sacrée émotion, par des arrangements bluesies le tout avec quelques plans de guitares bien envoyés, sur une trame sacrément hypnotique. Puis arrive du boogie endiablé sur « Viktor », et émerge l’instrumental « Irish Rodeo » qui émousse lui par ses variantes celtiques, bluegrass, jazz-rock dans une approche Dixie Dregs. Du grandissime PAB, ça claque fort aussi sur « Le Dollar est mon Drapeau » au rythme haletant, ça évolue encore de plus belle surtout sur « Emportés à Tout Jamais » ballade médium aux paroles explicites de ce qu’est la vie dans un milieu rural loin du trafic ambiant. Puis une bonne gigue avec le violon de René Mirat qui donne le ton pour s’enflammer toujours dans un style Dixie Dregs, que suit « Tout est Fini » au charme bluesy, au petit côté Bill Deraime. Une optique assez rock pêchue accentuée par une solide rythmique se met en place sur « Le Sang va Couler », la clôture s’effectue par le titre éponyme « Une Nuit en Enfer », puissant, accrocheur, inventif plein de folie instrumentale que seul les grands groupes savent produire. Laissez-vous entraîner sans crainte dans cette ronde chimérique, anti-conformiste, qui sort des sentiers battus par toujours les mêmes gammes.
Jacques Dersigny